Interview de Sarah Charvaux et Laurence Olivier
Dans un contexte où se développent les actions de promotion de l’innovation et les dispositifs d’accompagnement au développement des start-ups, les aspects RHs semblent encore peu maîtrisés par les jeunes entreprises. Sarah Charvaux, Grand E-nov, et Laurence Olivier Marseille Innovation nous expliquent comment elles intègrent ces thématiques dans leurs programmes d’accélération.
- Que proposez-vous pour accompagner les jeunes entreprises sur les aspects RH?
Sarah Charvaux : Aujourd’hui, sur les aspects RH, nous nous apercevons que les startups émettent un besoin d’accompagnement en amont d’un recrutement, notamment sur des profils essentiels type commerciaux. Nous proposons donc un accompagnement à l’élaboration de fiche de poste, une diffusion et un relai des offres ainsi qu’une participation au tri des CV et aux rencontres des candidats. Nous aidons, dans une certaine mesure, à définir les objectifs des futurs salariés de l’entreprise. Nous avons d’ailleurs pris la décision d’organiser pour nos startups, des sessions de travail type workshop sur le sujet RH. Le but étant de les sensibiliser aux bonnes pratiques, d’éclaircir des zones d’ombre relatives au recrutement et à la gestion d’équipe notamment sur le rôle de chacun au sein d’une startup qui s’apprête à changer d’échelle. Ce sujet doit être remis au centre des préoccupations du dirigeant pour le bon développement de son entreprise.
Laurence Olivier : Le premier recrutement est décisif et peut être un véritable frein au développement de nos jeunes pousses. Un créateur d’entreprise, quand il démarre seul ne dispose pas de toutes les compétences transversales en management, finances, marketing, pour faire avancer son projet. Mais surtout, au-delà du profil du jeune entrepreneur, tech ou non, le recours à des compétences qualifiées est souvent indispensable pour assurer sa croissance économique et développer ses innovations.
Existe-t-il une période idéale pour recruter ? Elle s’impose naturellement quand l’entrepreneur ne peut plus avancer seul. Il doit alors passer un cap pour répondre à la demande, trouver de nouveaux clients, développer son produit etc.
Marseille Innovation intervient pour l’aider à déléguer et à trouver le profil idéal pour se développer et se structurer. Recruter les bons et les meilleurs profils est souvent un « art ». C’est pour cela que nous avons choisi de nous adosser à nos partenaires dont fait partie Science me Up.
- Pourquoi avez-vous choisi de faire appel à Science me Up ?
S.C.: Cette partie de l’accompagnement reste chronophage et ne s’appuie pas que sur du bon sens et des intuitions. Science me Up dispose à notre sens, du panel de compétences, connaissances et outils nécessaires à la bonne compréhension du sujet RH et au traitement opérationnel de celui-ci, en cohérence avec les enjeux stratégiques des startups. Mais également à ce que nous pourrions appeler l’acculturation.
L.O.: Les compétences scientifiques, docteurs et doctorants, sont peu présents dans les équipes de R&D des entreprises que nous accompagnons, alors qu’ils peuvent leur apporter des savoir-faire et savoir-être scientifiques tout en bénéficiant de différents outils de financements publics. Ces talents peuvent stimuler et développer l’innovation de ces jeunes entreprises et apporter de véritables plus-values opérationnelles.
Nous avons choisi de faire appel à Science me Up afin d’accompagner nos jeunes entrepreneurs dans leur process de recrutement : Quels sont les dispositifs de soutiens publics dont ils pourront bénéficier, comment recruter de tels profils et surtout comment bien les intégrer.
Une vraie passerelle entre le monde scientifique et économique !