Parcours de Docteurs #6 : Julien Biaudet PhD

Julien Biaudet PhD
CHARGé DE MISSION INNOVATIONS SOCIALES ET DéVELOPPEMENT DES COMPéTENCES AU CANCEROPOLE LYON AUVERGNE-RHONE-ALPES

 

Prénom : Julien         Nom : Biaudet

📡 MASTER : Sociologie

🛰 UNIVERSITÉ : Université de Lorraine

🏅 DATE D’OBTENTION : 2007

 

📡 DOCTORAT : Sociologie

🛰 UNIVERSITÉ : Université de Lorraine

🏅 DATE D’OBTENTION : 2013

 

💡 SCIENTIFIQUE PRÉFÉRÉ : Howard Becker

🚀 LE TITRE DE TA THÈSE : Au cœur de la greffe, la socialisation secondaire des transplantés cardiaques

 

  • Q : Pourquoi avoir fait un doctorat ?

 

JB : Ça peut paraître un peu grandiloquent, mais c’est avant tout “l’amour” de la discipline qui m’a poussé à poursuivre en doctorat. Il s’agissait de la continuation logique du parcours entamé en maîtrise (ça existait encore à l’époque), à laquelle s’ajoutait l’excitation de contribuer plus activement à la production et à la diffusion (via l’enseignement) des connaissances.

 

  • Q : En quoi consiste ton métier actuel ?

 

JB : Je suis actuellement “chargé de mission Innovations sociales et Développement des compétences” au Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes. Et à l’image de ce que font les canceropôles, mes missions sont riches et variées : gestion d’appels à projets, aide au montage et suivi de projets de recherches, création et animation de réseaux et de groupes de travail thématisés, organisation de formations à destination des (jeunes) chercheurs en cancérologie…

Pour donner quelques exemples : je coordonne le groupe de travail dédié à la recherche en sciences infirmières, je pilote un évènement dédié aux jeunes chercheurs en cancérologie intitulé Les Oncoriales, je gère les projets structurants, qui sont des projets de recherche en cancérologie financés par les collectivités.

 

  • Q : Qu’est-ce que le doctorat t’apportes dans tes fonctions au quotidien ?

 

JB : Outre les connaissances scientifiques stricto sensu, qui sont bien sûr toujours utiles quand on échange avec des chercheurs, c’est le fait de connaître le monde de la recherche de l’intérieur qui est une ressource considérable : appréhender les motivations et les contraintes des enseignants-chercheurs, discerner les enjeux des laboratoires, comprendre les temporalités de l’univers académique… sont des atouts importants.

À un niveau plus pratique, savoir se saisir de sources d’origines diverses, en extraire la substantifique moelle, synthétiser l’ensemble, représente une compétence souvent utilisée.

Plus globalement, le doctorat favorise le développement de l’autonomie : hiérarchisation des priorités, gestion de tâches de court, moyen ou long terme, utilisation d’outils (en particulier numériques) pour les mener à bien… Difficile d’être exhaustif !

 

  • Q : Quels conseils donnerais-tu aux futurs docteurs pour qui souhaiteraient occuper un poste similaire au tien ?

 

JB : Trois conseils me viennent à l’esprit.

Les collègues qui ont été interviewées avant moi par Science Me Up soulignent à juste titre la nécessité de se constituer et d’entretenir un réseau. Je ne vais pas insister là-dessus, mais plutôt souligner le fait que ne pas avoir de réseau ne doit pas vous empêcher de candidater. L’annonce du poste que j’occupe ne m’a pas été personnellement transmise, et personne ne m’a recommandé lorsque j’ai postulé. Le premier conseil est donc de considérer que cultiver votre réseau ne signifie pas que celui-ci doit devenir un préalable impératif pour tenter d’entrer dans telle ou telle structure.

Toujours au moment de la postulation (si si, ce mot existe) le second conseil est d’éviter de s’auto-disqualifier sous prétexte que l’annonce du poste ne correspondrait pas à 100% à son parcours ou à ses compétences. On peut croire que l’annonce est le reflet parfait de ce que recherche le recruteur et qu’en conséquence, si vous ne cochez pas toutes les cases, vos chances sont minces d’obtenir le poste. Mais cela présuppose que le recruteur connaisse lui-même exactement ses besoins ! Je pense, à l’inverse, que souvent une part des besoins sont “flottants” et que votre candidature peut l’aider à les préciser, et lui donner de nouvelles idées. Et cela peut être à votre avantage.

Le troisième est de comprendre que l’hyper-spécialisation que vous êtes en train de vivre et qui, à la fois, structure le monde de la recherche et singularise les parcours universitaires, n’est pas nécessairement un atout dans des métiers où on est amené à travailler avec une grande diversité d’acteurs, qui ne sont pas forcément chercheurs (associatifs, industriels, salariés de collectivités…) et qui donc ne sont pas toujours acculturés à cette hyper-spécialisation.
Ce qu’on vous demande, dans un métier comme le mien, n’est pas de faire la preuve que vous êtes le spécialiste de tel concept ou de telle molécule, mais plutôt d’être capable de naviguer entre des chercheurs issus de différentes disciplines, et des acteurs qui ne sont pas chercheurs. Donc gardez vos oreilles et vos yeux ouverts sur les disciplines voisines à la vôtre, et ne négligez pas la capacité à savoir adapter votre langage à vos interlocuteurs.

 

CONTACT
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Linkedin : Julien Biaudet

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